Vietnam - De Hanoï à Dien Bien Phu


C’est sous une pluie battante que nous quittons Hanoï au matin dans un bus couchette, un moyen de transport prisé en Asie. Pour nous, de jour nous ne trouvons pas ça top, mais avec ce temps tout le long de trajet, pas de paysage visible. Juste aperçu le grand aéroport à une trentaine de borne puis nous avons bouquiné ou regardé les nouvelles sur le Net (oui Marie-Line, j’étais dans le bus quand j’ai eu ton message !) car bien sûr il y a du Wifi.

Intérieur de bus couchette

Depuis 3 ans que l’autoroute existe jusqu’à Lao Caï à la frontière chinoise (Yunnan), le trajet est moins long : 4 heures au lieu de 7. C’est pour cela que maintenant les habitants d’Hanoï aiment partir en week-end dans ces montagnes accessibles. La route qui mène ensuite à Sapa, notre but, est elle petite et sinueuse.  A la station de bus, de nombreuses femmes Hmong toujours en habits traditionnels essaient de se louer comme guide. C’est super mais avec la pluie nous chopons vite un taxi pour notre hôtel légèrement excentré, par les rues encombrées, défoncées et tortueuses. Ouf, il est propret au milieu de cette grisaille et si la vue de notre balcon est toute grise, nous sommes bien.
 Nous sortons à la tombée de la nuit vers le centre beaucoup plus agité jusqu’à l’église, il y en a par ici, devant laquelle beaucoup de jeunes se baladent, c’est samedi soir, mais aussi les femmes et enfants Hmong en tenues colorées.



Nous finissons de nous réconforter dans un resto familial : c’est un régal de se mettre à table et l’ambiance dehors bruineuse et feutrée n’est pas pour nous déplaire, nous sommes en montagne.
Au matin, c’est l’émerveillement de notre balcon nous découvrons la montagne avec les rizières qui s’étagent au gré du relief. Nous décidons de rester 3 nuits. Après le petit déj nous refaisons nos bagages pour l’hôtel d’à côté, le nôtre étant complet. Pas de balcon mais c’est presque mieux.  Il n’est que 8h et cela n’a pas entamé la journée.







La 1ère balade est pour Cat Cat, un village Hmong  très proche. Il suffit de descendre la route jusqu’à l’entrée du site, à la cahute pour les tickets d’entrée. En principe les recettes vont à la communauté même si cela sert surtout pour les routes. Un chemin de marches pavées descend raide entouré d’étales de souvenirs dont des habits traditionnels. Comme c’est dimanche, les touristes vietnamiens sont en masse et là, nous comprenons qui pouvait acheter tous ces vêtements jolis mais immettables : ces touristes en raffole surtout les femmes et les enfants qui se déguisent pour la balade se prenant sans cesse en photo.


Il faut se frayer un passage. Le long du parcours, des maisons traditionnelles sont visitables. Nous nous extirpons de ce sentier pour un qui va vers  les rizières toutes proches et là c’est le calme. 






Croisant quelques buffles d’eau nous regardons les paysannes au travail à couper ou battre les épis de riz puis faisons demi-tour où le chemin nous oblige à mettre les pieds dans l’eau. Nous rejoignons la balade du début jusqu’aux chutes d’eau. Bon, après avoir beaucoup descendu, évidemment le retour grimpe dur sous le soleil.
Ce qui est courant ici c’est de prendre un tour qui propose un « trek » avec une guide Hmong ou directement prendre une guide qui se propose car le but principal ici c’est de faire des balades dans les rizières à la rencontre de la population Hmong, une des quelques 54 minorités ethniques vivant au Vietnam. Nous avions envie de nous trimbaler simplement au risque de nous perdre mais cela fait partie du jeu. Comme de notre chambre nous apercevions en gros les possibilités, nous avons tenté de descendre le chemin juste en dessous. 








Formidable randonnée : des chemins très pentus par endroits longeant parfois des habitations en bois et toits de tôle avec les poulets, les cochons et autres buffles à certains endroits. Nous évoluons au milieu des rizières rencontrant des groupes avec leurs guides quelquefois à la file indienne. Nous allons jusqu’au point du demi-tour d’hier, tiens, Lily, la sympathique femme Hmong vue hier, oui je me rappelle bien du prénom. Là encore nous avons tout loisir pour observer les différentes tâches dans ces rizières. Ce que nous faisons aussi en ville, attablés en terrasse à regarder la vie autour.








 Y a du séchage dans l'air

C’est par un bus de jour que nous devons quitter Sapa pour Dien Bien Phu. 8h du mat à la station de bus, nous n’avons pas tout compris, seulement que le bus ne venait pas ! On nous met dans un minibus (6 places) qui fait la liaison pour Lai Chau d’où nous aurons un bus local pour notre destination à 9h 3O. Nous sommes un peu sceptique déjà sur l’horaire, mais miracle, tout se goupille au mieux : nous arrivons pile à l’heure et le bus arrive quelques minutes plus tard pour nous prendre. 

Transfert de bus

Nous profitons de paysages somptueux mais pas de photos car nous sommes « un peu » secoués. Les maisons de type Thai sont toutes sur de gros pilotis en bois et les vêtements qui sèchent sur les fils sont pour beaucoup des vêtements traditionnels. Notre route est bonne dans l’ensemble hormis quelques zones en terre suite glissements de terrain récents et un effondrement d’un moitié de la route. Notre chance, il fait beau car en temps de pluie cela met beaucoup plus de temps. Ce qui est amusant dans ces trajets c'est que le bus fait office de livreur de colis et courriers. Comment l'aide du chauffeur s'y retrouve ? Çà restera un mystère pour nous. Rien de marqué sur les paquets.


Petite pause bouffe sur le trajet
On approche.... 14 Km
A Dien Bien Phu nous logeons au pied de la colline A1 (Eliane II) la dernière colline à avoir résisté dans ce guêpier en mai 1954. C’est un rendez-vous avec l’histoire nous dit un vietnamien dans l’ascenseur, nous  ne lui disons pas que nous n’y allions pas pour cela mais à cause de notre route pour le  Laos. Par contre, nous allons voir ce que nous pouvons des vestiges dans cette magnifique cuvette occupée par de verdoyantes rizières. 


Colline A1,les derniers bastions de l'armée française. Sur la photo des restes de tranchées conservées pour témoigner. 

Le pompeux monument de la victoire sur la colline Dominique



Une ville qui a grandi, son aéroport tout neuf, les collines qui portaient des noms de femmes (Béatrice, Eliane, Anne-Marie, Dominique…), difficile d’imaginer l’enfer de cette époque. Cette ville coupée par la rivière Nam Rom est calme avec ces grandes artères vides le midi, cela change des autres grandes villes traversées au Vietnam. 



5 heures du matin départ pour le Laos.







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Commentaires

  1. pays très très vert cela est bon pour le moral et se générer. Pour info 1heure de soleil par jour permet d'avoir le plein de la vitamine d pour la journée. Il suffit seulement de lumière naturel sur le visage et les bras.

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  2. Et le riz, il était bon ? Avec toutes ces rizières autour de vous, difficile de ne pas y gouter :-)
    Reportage toujours aussi merveilleux.
    Bravo.
    Bonne route au Laos.
    (Le drapeau du Laos est le drapeau national de la République démocratique populaire lao. Il a été adopté le 2 décembre 1975. L'actuel drapeau a d'abord été utilisé de 1945 à 1946 par le gouvernement indépendantiste Lao Issara.)

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