Laos - "Sabaidee"
Passage de la Frontière de Tay Trang : nous redoutions la longueur des formalités, finalement cela s’est passé au mieux. Pour la sortie du Vietnam notre petit bus s’est pointé derrière un gros bus mais nous n’avons mis qu’une trentaine de minutes avant d’y remonter. Pour l’entrée au Laos, nous étions devant l’autre bus et en une vingtaine de minutes, c’était bon, au prix d’efforts tout de même : un employé derrière le guichet nous tend un formulaire à remplir que nous lui rapportons rempli dans le passeport : merci notre chauffeur de bus qui, tenant à maintenir son temps de trajet, passe derrière le guichet afin que nos passeports soient bien en évidence sur la table où sont assis côte-côte les 3 employés ! Nous avions prévu les bakchichs (euh, taxe d’inscription, taxe de tampons et check police, en fait les 3 employés) dans notre poche gauche 10$ en coupures de 1 et dans la droite nos 30$ de visas. Super, nous n’avons dépensé « que » 7$ de bakchich! Ils se refilaient nos passeports, nos docs remplis et au tampon final tendaient le passeport au guichet où la meute des personnes attendant le précieux sésame se pressaient : oui, pas de file ici, il faut jouer du corps sans agressivité, avec calme mais fermeté.
Sabaidee Laos ! Toujours dans des montagnes
luxuriantes, la route n’est pas trop mal. 4 heures après notre départ de Dien
Bien, nous arrivons à Muang Khoua en bordure de la Nam (rivière) Ou. Ce village
fluvial est agréable mais c’est seulement pour y passer la nuit et prendre un
bateau le matin pour Muang Ngoi.
Récolte du latex sur un hévéa |
Dès que le monsieur qui vend les tickets a pu
installer sa cabane à son endroit idéal, nous lui achetons notre passage. 5
autres touristes, de sympathiques américains d’origine vietnamienne et quelques
locaux grimpent à bord de la longue et étroite embarcation à moteur. Pas le
confort surtout qu’au fil des 4 heures de navigation nous prenons des passagers
à des endroits improbables, réduisant un peu plus notre espace. Mais quel
bonheur ce paysage qui défile sous nos yeux émerveillés avec la vie de la
rivière et des quelques habitants.
Une petite vidéo prise à bord.
Nous ne sommes que tous les 2 à descendre à Muang Ngoi et
nous voyons dans les yeux de nos américains le regret de ne pas faire de même.
Notre bateau poursuivant sa route |
Le
gérant de la Saylom guesthouse vient nous rabattre, c’est juste en haut des
hautes marches de l’embarcadère, sous les arbres, quelques petits bungalows
très rudimentaires mais tout ce que l’on peut souhaiter dans un tel endroit
avec la vue sur la rivière.
De belles balades à faire autour. La première après notre
arrivée, n’est pas loin, un chemin file vers des grottes : oups, c’est
raide pour y grimper, et par endroit des échelles en bois avec des rampes en
bambou très utiles pour se hisser. Heureusement que la dense végétation fait de
l’ombre. C’est surtout la vue de là-haut qui englobe le paysage qui vaut le
détour.
Un autre jour, une autre grotte à une trentaine de minutes à
pied par la piste à partir du débarcadère. La grotte de Tham Kang servait de
refuge aux habitants du coin pendant les bombardements américains (pendant environ 7
ans !).
Son accès est plus simple et le cours d’eau qui en sort est bien
agréable. Un chemin mène aux rizières dans lesquelles nous marchons sur les
petites digues en terre mais rebroussons chemin car avec la hauteur des tiges
de riz, difficile de trouver un cap et nous avons peur d’abimer ces précieux
édifices. En repassant devant la grotte il est bon de se tremper les jambes
dans l’eau fraîche du cours d’eau car le soleil cogne dur à marcher sur la
piste. Nous croisons quelques personnes à pied ou en mobylette souvent
souriantes sinon réservées avec un sabaidee, le bonjour au Laos.
Nous avons pensé à toi Liliane sur ce petit pont en bambou |
Nous observons des oiseaux aussi, contrairement au Vietnam
où la passion est de les mettre en cage dans les maisons. Quant aux papillons
nous ne nous rappelons pas en avoir vu autant d’espèces et d’aussi beaux.
Quand
vient le soir nous nous installons avec plaisir à une des terrasses sur pilotis
avec vue sur la rivière puis regarder le ciel paré de milliers d’étoiles. Bref,
c’est un petit paradis pour les routards : en endroit de bout du monde
superbe, des petits prix et de la nourriture que l’on aime.
Dans les 3
bungalows derrière nous, de jeunes français, c’est plutôt pas mal d’entendre parler
notre langue. Nous les retrouvons sur le bateau de 9h30 qui en une heure de
trajet toujours sur la Nam Ou, nous débarque à Nong Khiaw.
Des tuk-tuk
attendent là c’est super et nous pouvons atteindre la station de bus dans la
foulée pour le bus de 11h qui doit nous conduire à Luang Prabang. Sur le
trajet, encore un barrage construit par les Chinois : beaucoup
d’investissements étrangers, mais les Chinois le font entre autres dans
d’énormes barrages.
Superbe région.
RépondreSupprimerEt les habitants, ils sont accueillants ?
Pas trop difficile la barrière de la langue ?
Bonne poursuite.
PS : Ici, nous entrons dans l'automne avec une petite pluie qui tombe depuis hier :-(
Heureusement que les champignons poussent et se laissent attraper :-)