Laos - Luang Prabang

De la station des bus, un tuk-tuk nous dépose dans le centre de Luang Prabang.

A savoir, que le centre historique de cette ville classée au Patrimoine de l’Humanité (pas le journal), est une péninsule formée par le Mékong et son affluent la Nam Khan se composant en gros de 3 avenues principales parallèles avec des rues qui les coupent. De nombreux temples, des maisons autour souvent de type colonial, bien restaurées et des arbres.

C’est donc sac au dos que nous arpentons l’avenue en bord du Mékong à la recherche d’un hôtel avec vue. De beaux endroits mais sombres et souvent ils ne comprenaient pas qu’en baissant les prix nous n’en voulions toujours pas. Oui, Jacky, il y a le problème incontestable de la langue mais on s’arrange, il y a aussi la culture qui en rajoute : nous ne voulions pas brader au-delà du raisonnable, nous voulions de la clarté ! Mais nous avons trouvé notre bonheur dans une belle maison et le très jeune couple de gérants. Nous sommes à 2 pas du Palais Royal, devant un temple et le marché de nuit, avec en prime le Mékong en face.

Nous avons exploré le centre qui n’est pas démesuré, en prenant l’avenue derrière le Palais Royal, la rue Sisaveng Vong, bordée de belles petites maisons coloniales d’un étage sur des commerces et bien sûr de temples. 

Le Wat Sene Soukaram (1718), un bel ensemble coloré avec un toit à 3 pans et construit avec 100.000 pierres du Mékong qui ressemble à ses voisins de Thaïlande. 

Plus loin, le Wat Xieng Thong (1560 comme ta maison Lilian) encore un bel ensemble d’édifices avec un Bouddha couché. 

Quelques détails d'ornements

Nous traversons encore d’autres temple à suivre, pas sur notre guide mais agréables à traverser pour l’ombre des arbres, la sérénité des lieux avec les moines qui œuvrent à leur entretien. 

Au bout de la péninsule, un parc la termine et nous revenons par une rue toute aussi tranquille qui longe la Nam Khan. Quelques terrasses sur pilotis accueillent nos soifs éventuelles puis nous arrivons à l’entrée des marches qui grimpent au Mont Phousi couronné d’un stupa doré. Les arbres offrent une ombre bienfaisante pour la grimpette agrémentée sur le parcours de petits temples dans la roche. Ils sont en train d’installer les futurs éclairages du site. Là haut la vue est superbe sur la ville : oui, les arbres cachent les temples de la ville mais on ne s’en plaindra pas, trop  contents de profiter ça et là de leur ombre. 

Nous descendons la colline par un autre chemin qui nous conduit jusqu’à de belles ruelles de la ville : c’est propre, il y a eu un beau boulot d’éducation sur l’hygiène, l’écologie et la population joue bien le jeu.

Pour découvrir les environs, nous avons fait appel à une petite agence comme il en existe plein pour une journée. Un minibus d’une dizaine de personnes (un espagnol, 4 japonais et 2 chinois) nous a déposés à une vingtaine de bornes, par une piste défoncée à la fin, à un village d’artisans tisserands mais qui fabriquent aussi du vin blanc et Whisky à base de riz. 

Cela rappelle un peu le film "Les bronzés font du ski"

Pas notre truc, surtout les petites fioles avec un scorpion ou un serpent dedans ! Nous laissons les autres aller au camp des éléphants pour une balade mais nous les avons rejoints en bateau pour les chercher et avons profité de leur vue.

Nous sommes tous allés dans le bateau au but de cette balade, un site sacré bouddhique, les grottes de Pak Ou, creusée dans une haute falaise qui plonge dans le Mékong.

Après un picnic à côté du camp des éléphants, nous déposons notre chinoise de Shanghai à Luang Prabang et filons plein sud aux superbes chutes de Tad Kuang Si. Cette gigantesque  cascade draine un limon donnant à l’eau une couleur turquoise au gré des différents bassins où l’on peut se baigner. A l’entrée de ce site, un mini zoo avec un sanctuaire d’ours brun d’Asie. Au moins ceux-là sont protégés, ils sont une espèce en danger à cause de leur bile utilisée en cosmétique et médicament (Chine et Japon) !

Plus près de Luang Prabang, nous avons pris le ferry pour la rive en face de « chez nous ». 

Nous ne voyions pas le village, caché derrière les arbres. Nous sommes d’abord allés à pied sur une piste pendant une trentaine de minutes dans la campagne jusqu’à un village de potiers. Il se trouve toujours des personnes pour indiquer les endroits où se diriger. Nous observons ainsi sous un grand hangar ouvert,  le travail de ces artisans, les fours creusés dans la terre : pratiquement le travail de A à Z avec les brouettées de terre amenée pour être travaillée. Nous demandons pour les photos, pas de problème. Bon, nous ne pouvons acheter quelque chose de gros, un petit éléphant fait l’affaire par correction. 

Retour par le même trajet, toujours sous le soleil, jusqu’à l’embarcadère et cette fois prenons la petite rue en dur parallèle au Mékong, entourée de petites habitations avec la plupart du temps des  petits commerces de bouffe.  La rue mène à plusieurs temples. Wat Champfret en haut de quelques 200 marches nous offre une vue de choix sur Luang Prabang derrière le Mékong.Nous restons un moment à profiter de la sérénité et ombre de l’endroit. Un temple plus loin, Wat Long Khan où en payant notre ticket d’entrée, un jeune garçon nous conduit à la grotte sacrée de Wat Tham, nous l’ouvre et nous éclaire avec sa lampe : outre toutes les statuettes du Bouddha partout, les stalactites en formation sont bien présentes. 

Laquelle des deux sera ta prochaine moto Eric ?

Pour le retour, il est facile de trouver une embarcation à moteur qui nous ramène de l’autre côté, dès qu’elle est remplie.

Le soir, il est agréable, lorsque le soleil ne cogne plus, de profiter en terrasse d’une des nombreuses gargotes au bord de l’eau pour dîner, faire un tour au marché de nuit même s’il s’adresse plus aux touristes avec ses produits artisanaux made in China ou  Vietnam, mais là aussi des boufferies sur le trottoir.  Au fait, nous avons fêté notre 100^ème jour de voyage dans cette belle ville. Mais il nous faut avancer, cette fois un coup d’aile et en une heure nous serons dans la capitale Vientiane.