Laos - Le sud, de Vientiane à la sublime région des 4000 îles.
La surprise, c’est en sortant pour le coucher de soleil sur
les quais du Mékong tout proche qui fait une boucle ici: la ville semble
s’être réveillée. Sur la rive opposée, c’est la Thaïlande. Nous traversons le parc où s’anime le marché
de nuit puis la route, fermée à la circulation et arrivons sur la promenade le
long du fleuve. Enormément de monde pour ce spectacle universel, de la jeunesse
sur les marches, des familles, un groupe de moins jeunes surtout des femmes
font une sorte de zumba sous les ordres de leur coach debout sur une table avec
une musique répétitive qui au bout d’un moment… mais c’est un joyeux brouhaha. Chaque
soir de notre séjour nous y retournons avec plaisir comme tout le monde ici. Le
dernier jour, plus d’étales encore débordent du marché de nuit sur les rues
environnantes, il y a un festival.
Le soleil se couche sur la Thaïlande |
Nos journées, nous les passons à visiter, bien sûr beaucoup
de temples à pied, nous avons fait la tournée de ceux proches de notre
hôtel : Wat Ong Teu et son lourd Bouddha en bronze, Wat Haysok et sa
toiture à 5 pans, Wat Chua Bang Long et sa déesse vietnamienne. Nous sommes
revenus en arpentant la rue Setthathirat qui mis à part ses temples, est bordé
de nombreux cafés jusqu’au palais présidentiel. Pas de hauts bâtiments,
beaucoup d’arbres, encore des maisons coloniales pour la plupart décrépies, du
temps du protectorat français (années 50, 60). Nous avons poussé jusqu’au plus
vieux temple de la ville (1818 !), tous les autres ont été détruits à
cette époque par les Thaïlandais, Wat Sisaket et sa profusion de statuettes de
Bouddha, elles, pour certaines très anciennes.
Pour les visites un peu plus loin, le vélo est le moyen
idéal. C’est facile de circuler même si le nombre des voitures a dû bien
augmenter. Car la tranquille et endormie capitale commence à avoir des
constructions de hauts bâtiments pas forcément esthétiques : les amis
Chinois ne s’embarrassent pas et font dans le gigantisme. A voir ! Nous avons roulé sur l’avenue face au Palais
Présidentiel jusqu’à Patuxai, une sorte d’arc de triomphe.
.... Et ça fonctionne. |
En y montant, cela
permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur Vientiane. Puis, direction le grand
Stupa doré rénové par les Français, ils ont fait mieux mais sous le soleil, il
est tout clinquant, sympa pour les photos.
Nous revenons par des quartiers aux
maisons type Asie, des cubes avec au rez-de-chaussée un commerce et à l’étage,
l’habitation.
Pas mal d’expatriés, ne travaillent pas forcément dans des
entreprises (Institut Pasteur notamment) mais aussi dans la restauration. Nous
pouvons trouver ici les toutes les cuisines possibles et de qualité.
ATR 72 |
C’est en avion que nous avons quitté cette sympathique capitale
où l’on se sentait bien. Direction Paksé à une heure et quart au lieu des 10
heures de route en bus. En fait nous ne faisons que "pacser", il est midi, nous
avons le temps de pousser jusqu’à Champasak, un village qui nous rapproche de
Vat Phu. Un taxi nous conduit à la station de bus en bordure du Dao Hewong
Market, la curiosité de la ville (ça, c’est fait) un des plus grands marchés.
En fait de bus, ce sont des songthaews, sorte de grand tuk-tuk. Nous devons
attendre une heure quarante le prochain départ : pas de problème, nous
avons le temps, alors qu’au fur et à mesure, nous devenons une douzaine assis
face à face avec les gros sacs des achats au milieu (moi, j’ai des œufs à mes
pieds !) et sur le toit. Nous partons sous une pluie battante, mais en
gros à l’abri, bien calés. Le conducteur sympa, mais il faut dire que tout se
passe toujours dans la bonne humeur et dans le calme, nous dépose à une
trentaine de bornes, sans lui avoir
demandé, dans la rue des guesthouses. C’est heureux vu qu’il pleut encore, à la
recherche de notre gîte : pas le plus fabuleux, mais le simple resto pas
loin, au dessus du Mékong fera avec bonheur notre cantine.
Le lendemain, ça change tout, le soleil est de retour :
cela donne un visage différent au coin.
Nous faisons appeler un tuk-tuk qui nous amène à Vat Phu littéralement, le
temple de la montagne. C’est peut-être là le berceau de la civilisation Kmère,
bien avant Angkor, même si plus modeste en grandeur avec une ville aux abords,
toujours sous terre, aux environs de Champasak. Très peu de monde à le visiter
et nous profitons de ce calme lieu juste restauré ce qu’il faut (mais quel
travail), au pied de la montagne. Là,
nous avons décidé de notre prochaine étape : les 4.000 îles et le choix de
l’île, Don Khone.
Tardis Laotien.... |
Nous étions un peu dans le vague quant au déroulement de ce
trajet car nous avons réservé le billet à notre restauratrice au demeurant fort
gentille mais ne pratiquant pas un mot d’anglais : en gros c’est un billet
de bus mais avec du bateau. Eh bien, le matin du départ, petit déj au resto,
attente d’un moyen de transport et à 8h un passeur en barque à moteur vient
nous chercher directement en bas du resto. Nous croyons jusqu’au ferry, mais
non, une fois longé la rive jusqu’à ce dernier, il vire complètement à droite
et traverse le Mékong ! Il nous dépose en nous faisant signe d’attendre.
D’ailleurs en attendant, nous le voyons faire plusieurs passages dont quelques
écoliers. Et miracle, un mini van vient nous chercher, il y a juste 2 places de
libre pour nous. Le chemin est défoncé jusqu’à la route principale 13 qui elle, est
cahoteuse et pleine de chicanes mobiles (vaches) ce n’est guère mieux. Après
avoir largué 3 passagers qui devaient prendre un bus pour le Cambodge, il nous
dépose avec les 5 restants à Nakasang à quelques foulées de
l’embarcadère : nous achetons les billets et embarquons tous dans le même
bateau.
Eux descendent à Don Det et nous en dernier à Don Khone. Ouf !
Mais pour un endroit pareil, cela se mérite. Peu après notre débarquement, nous trouvons l’endroit de rêve : un
simple mais beau bungalow sur pilotis au-dessus du Mékong.
Bonus, une petite vidéo de la traversée du Mékong suivie des cataractes :
Oui ces multitudes d’îles fluviales dans le plein sud du
Laos peuplent le delta intérieur du grand fleuve qui s’engouffre alors dans une
large cataracte avec une quinzaine de mètres de dénivelé. Sur notre île nous
avons pu apprécier à l’Ouest, les chutes
de Li Phi dans un parc de loisir payant et à l’Est, les chutes Khon Pa Sai dans un cadre plus sauvage
avec les nasses des pêcheurs résistant comme elles peuvent au tumulte de l’eau.
Impressionnant la force de ces flots qui
se pressent contre les rochers trouvant coûte que coûte un passage sur une
immense largeur.
Finalement nous sommes restés plusieurs jours à profiter de
somptueux paysages soit à pied pour les chutes mais aussi en vélo sur des
petits chemins justes carrossables entourés de rizières ou d’arbres.
Nous n'avons pas osé les réveiller pour commander notre boisson au resto ! Trop mimi... |
Pas de
voitures ! Nous avons notamment parcouru le chemin de l’ancienne voie de
chemin de fer, du temps où les Français avaient voulu palier la non navigabilité
du Mékong à cause des cataractes et avaient conçu une ligne sur les 2 îles, Don
Det et Don Khone relié par un pont dit des Français, toujours debout.
Bref le
train transportait les bateaux afin de leur faire franchir la cataracte. La
construction de la route a sonné la mort de cette ligne.
Pour ceux qui veulent en savoir plus : ICI
Notre jour de départ pour le prochain pays tout proche, le
Cambodge.
En route pour le Cambodge |
Incroyable les connexions électriques - la vidéo c est un plus bravo. bonne route pour le Cambodge
RépondreSupprimerJ'aime bien le câblage, on dirait chez nous à la maison ;-) ..... enfin presque !
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