Cambodge - Angkor et Angkor .......


Nous redoutions ce passage de frontière de Stung Treng, réputé pour être la plus corrompu d’Asie, mais cela c’est plutôt bien passé : quand on s’attend au pire ! Nous n’avons même pas vu la tête d’un douanier, qu’il soit Laotien ou Cambodgien. L’aide chauffeur de notre bus (un passeur, nous savions qu’il y en avait) a récolté les passeports de ceux qui voulaient bien (un couple seulement a choisi de faire seul) avec photo, document de douane qu’il nous avait remis à remplir, 30$ pour le visa, 5$ pour le service et 5$ de bakchich, euh …..de taxes pour les douaniers. Poste laotien, le couple descend alors que nous restons dans le bus et en quelques minutes nos passeports doivent être tamponnés, nous redémarrons pour le poste cambodgien où nous déposons l’aide chauffeur pour aller nous garer 600m plus loin à côté de petites échoppes de boissons et éventuellement de change. Donc en clair nous sommes au Cambodge mais sans papier, étrange ?



Une heure plus tard, l’aide chauffeur revient avec nos chers passeports et les beaux tampons. Nous avons aperçu le couple revenir bien plus tôt à pied pour reprendre un autre bus, mais cela nous a évité les sueurs froides. Ont-il réussi à passer sans bakchich, nous ne le saurons jamais, il faut dire que c’est un peu le challenge des routards dans la région de passer  sans céder aux douaniers.
Le car nous dépose avec 4 autres à Stung Treng, lui continue sur Phnom Penh. Bon, la suite est plus compliquée. Au lieu des 1h d’attente du bus pour Siem Reap annoncé au début, c’est seulement au bout de 3h30 alors qu’il est 16h30  qu’un mini van se pointe : ils attendaient pour dépanner des gens en rade à la frontière. Au lieu de nous le dire, nous aurions très bien compris, ils se cachaient pour ne pas avoir d’infos à nous donner. Les 5h de trajet qui ont suivi dans ce petit frigo ont été interminables : au début, les couleurs de fin de soirée donnent un paysage magnifique mais la nuit ensuite…Dire qu’on s’était promis de ne jamais faire de trajet de nuit, on n’a pas fait exprès. A l’arrivée, le chauffeur était tout aussi content d’être arrivé sain et sauf (comportement des conducteurs roulants pleins phares, chicanes mobiles non éclairées, du grand n’importe quoi). Heureusement que nous avions réservé une nuit d’hôtel, à notre arrivée dans les faubourgs de Siem Reap, un tuk-tuk nous y emmène, il est presque 10h. Son conducteur, Kamerun  est sympathique, nous lui donnons rdv pour après demain.
Nous nous réservons la journée pour découvrir la ville après avoir changé d’hôtel. L’ancien quartier français, le vieux marché, Pub Street qui est une petite copie de Kao San Road à Bangkok et au détour d’un temple un conducteur de tuk tuk nous propose une balade vers le Tonle Sap , le plus grand lac du sud­-est asiatique et ses villages flottants.




Va pour la balade. Nous sommes en fin de saison des pluies et ce lac 4 fois plus grand à cette époque est vital pour les habitants.





Le lendemain, nous retrouvons Kamerun au rdv à l’ancien hôtel et allons acheter notre forfait visite de 3 jours (62$/personne). Beaucoup de monde mais de nombreux guichets par type de forfait, c’est clair et un employé aide pour aller plus vite. Nous  montrons à notre conducteur, les sites que nous voulons visiter. En route pour Angkor Wat (XIIème siècle) à 7km de là sous le soleil au milieu de l’eau: beaucoup de monde, mais c’est le prix à payer pour ce site incontournable. L’entrée se fait  par la façade ouest sur un pont flottant, donc l’éclairage n’est pas top le matin. En longeant les travées aux longues fresques jusqu’au bout, la façade Est permet de mieux apprécier ce temple-montagne de religion hindoue.







Quand on vous dit qu'il y a du monde !


Après une bonne heure et demie de visite, le petit trajet en tuk tuk repose jusqu’à Banteay Kdei.


Cet immense monastère bouddhiste du XIIème, dégagé de la jungle en 192O possède à l’entrée les 4 grands visages qui regardent chacun de leur côté et des bas reliefs à l’intérieur représentant des apsaras, les danseuses sacrées du roi.


Un de nos préféré, sinon le, Ta Prohm, lui aussi bouddhiste. A l’intérieur de la grande enceinte de 60 hectares, c’est ce qui reste de ce monastère du roi du XIIème. Sa particularité, ce sont les arbres qui ont pris possession des pierres qu’ils semblent soutenir mais en fait, détruisent avec patience. Il a été restauré, nettoyé de sa mousse mais il garde sa magie. Nous y sommes d’ailleurs retournés le lendemain.













Comment les racines finissent par casser les blocs de pierre



L'attente est longue parfois pour Kamerun.

Ta Kéo a été notre dernière visite du jour, plus brève car en pleine restauration.

Après une nuit de pluie tropicale, il fait à nouveau grand soleil et Kamerun nous conduit à moins de 30 bornes, par un chouette trajet dans la campagne. La pluie de la nuit a laissé des traces et nous comprenons encore mieux les maisons sur pilotis. A Banteay Srey (Xème) qui signifie « citadelle des femmes », il y a du monde, mais rien à voir avec Angkor Wat. Nous entrons avec un groupe de moinettes venues prier dans ce temple pourtant hindoue. Merci pour les photos !


Au retour nous stoppons à Banteay Samré (XIIème), un Angkor Wat miniature et sans le monde. Toujours entouré de douves, ici elles sont normalement sèches mais ne pouvons faire le tour à cause des grosses flaques.



C’est là que nous sommes repassés à Ta Prohm avant de nous faire déposer en ville, à l’old Market histoire de varier les plaisirs et revenir à pied à l’hôtel.

Le lendemain c’est reparti avec Kamerun toujours au rdv avant 8h. Un bref arrêt à Pre Rup (Xème) pour la beauté de la lumière sur ce temple-montagne en pyramide qui se mire dans les flaques d’eau. Pareil pour East Mebon (Xème).



Le suivant, Ta Som (XIIème) ressemble en plus petit à Ta Prohm, lui aussi bouddhiste, avec son énorme banian enserrant un mur.





Dans le tuk tuk, nous suivons une grande étendue d’eau qui mène à Neak Pean, un temple bouddhiste du XIIème sur une petite ile. L’intérêt c’est son accès à pied par un long ponton en bois au milieu des eaux.


Plus loin, Preah Khan (XIIème), là encore, d’une ville de 50 hectares disparue, il ne reste que ce temple bouddhiste encombré lui-aussi des terribles arbres qui font aussi la beauté des lieux.






En route alors pour le dernier gros morceau, Angkor Tom (fin XIIème début XIIIème),  ancienne ville fortifiée avec un mûr d’enceinte de 8 mètres de haut sur 12 km avec des douves de 100 m de large. 5 portes permettent d’y accéder:

- Le Bayon (XII,XIIIème) : une pyramide composée de tours, il en reste 37 sur les 54, ornées des fameux 4 visages sur les 4 côtés.





Cette forêt de visages au sourire énigmatique est un régal pour les yeux. L’intérieur est un vrai dédale : couloirs, terrasses, portes vraies et fausses, sanctuaires. Et bien sûr des bas reliefs narrant l’histoire notamment une bataille des Khmers contre les Chams.


- A quelques pas, le Baphuon (XIème) fut l’un des plus grands édifices religieux (hindou) du Cambodge et la ville s’est construite autour. Cette pyramide était haute et vertigineuse, d’ailleurs peut-être trop car elle s’est effondrée. Et c’est tant mieux, car ce qui reste à grimper est déjà bien pentu sous le soleil de midi !



En sortant, un sentier fait passer le mûr qui mène à l’intérieur des douves de l’enceinte du Palais Royal dont il ne reste rien si ce n’est un reste de pyramide et les bassins qui ont survécu, au milieu de la verdure : magnifique endroit pour se reposer.



Quelques détails de fresques 
Notre dernière journée à Siem Reap, nous nous sommes trimbalé en ville et en campagne sur nos petits vélos. Un arrêt dans un lieu de mémoire du génocide perpétré par les Khmers Rouges : des photos d’une famille avant, puis en 1975, l’horreur... Ensuite, les ravages des bombes qui mutilent. Beaucoup d'associations œuvrent à s'occuper de ces personnes. 
Un exemple, à l'entrée de chaque site, un petit orchestre de musiciens mutilés qui, dès qu'ils voient des visiteurs approcher, se mettent à jouer des airs traditionnels. C'est bien agréable mais nous nous amusions à deviner s'il venait du monde: un détecteur de présence dernier cri!

Au hasard de notre balade en vélo, le ballon du site pour faire des photos aériennes de Angkor Wat



Commentaires

  1. bonjour les globes trotters désormais vous pouvez faire un reportage pour thalassa

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  2. Surprenant et formidable ces arbres qui semblent vouloir repousser les importantes créations des hommes.
    Qui gagnera ? La nature ?

    Bravo pour ce partage d'aventures.
    Bonne continuation.

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    1. Oui, elle est plus patiente et déterminée.
      Et elle ne prend ni vacances, ni retraite :-)

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