Le Vietnam, "Les trois moustiquaires, 20 ans après" enfin il n'en reste qu'une (bravo à ceux qui comprendrons pourquoi ce titre).

Il y a 20 ans jour pour jour nous partions pour notre tour du monde avec les enfants, et sur la photo nous sommes à Hoï An

Nous avons atterri en fin de soirée à Danang au centre du Vietnam, c’est donc de nuit que nous avons rejoint par la route Hoï An à quelques kilomètres. Notre conducteur conduit tranquillement il faut dire que nous sommes longs à sortir de la ville qui s’est vraiment développée.

Au matin, nous découvrons notre hôtel juste à l’écart de la vieille ville, au moins c’est calme. Nous retrouvons 20 ans après cette vieille ville devenue très touristique avec son fameux pont japonais couvert. 

Le billet d’entrée permet en plus de visiter 5 des maisons, musées ou temple de notre choix au gré des quelques rues  qui sont fermées à la circulation (sauf des vélos) quelques heures le matin et le soir dans ce centre historique. Des maisons musée ont des parties habitées non visitables bien sûr mais c’est souvent émouvant toutes ces tranches de vie de leurs récents ancêtres exposées en reliques, photos… La « chance » d’Hoï An, c’est qu’après des années fastes de commerce maritime, la ville a décliné du fait de l’ensablement de son port. Cela lui a permis d’être à l’écart des bombardements destructeurs de la guerre. Cela n’empêche pas certaines années des inondations, les marques sur des murs l’attestent. Maintenant le tourisme amène le développement et c’est tant mieux s’ils savent garder leur âme. Un peu too much parfois mais dès que le soleil décline, les lampions de toutes les couleurs s’allument et la vieille ville s’anime.

La ville moderne s’est étalée autour avec son flot de circulation : peu de voitures mais des 2 roues surtout des mobylettes. Lorsque nous sommes piétons, c’est une aventure que de traverser une rue mais on s’y fait car il n’y a aucune agressivité et chacun arrive à trouver sa place. Nous sommes allés en vélo à la belle plage d’An Bang et le petit temps d’adaptation passé nous avons suivi le cortège. En ce début de journée, le soleil était filtré par des nuages ce qui nous a permis de rester plus longtemps dans l’eau. 

Nous avons essayé de bouquiner mais avions surtout les yeux à regarder autour. Il y a maintenant plein de gargotes derrière la plage qui se font concurrence et attirent les touristes : pour une conso, un transat gratuit pour la journée. Bon, nous ne sommes pas restés la journée, avec le ciel bleu revenu nous sommes rentrés en vélo par le dédale des rizières : super balade en croisant des habitants souriants et avenants sur des chemins parfois encombrés de riz entrain de sécher nous obligeant presque à rouler dessus.

Prochaine étape, Hué, ancienne capitale sous les derniers empereurs. Un bus couchette (il va jusqu’à Hanoï) nous a fait remonter la centaine de kilomètres: cela surprend au début mais on s’adapte. 

Jolis paysages tantôt côtier tantôt montagneux. Il nous dépose peu avant midi par une chaleur d’enfer, heureusement dans le quartier pour trouver un hôtel. Nous sommes en nage lorsque nous en trouvons un. Nous sommes passés prendre un pot dans un bel endroit tenu par 2 français et un vietnamien, des baroudeurs qui ont trouvé leur nid. Ils sont de bons conseils sur des endroits qu’ils aiment particulièrement. C’est sous un soleil écrasant que nous traversons la Rivière des Parfums sur le vieux pont de fer (jadis Clémenceau) où ne circulent que les 2 roues, mais comme c’est l’essentiel de la circulation….

Essayez de traverser la route, impressionnant la première fois 

Nous allons visiter la partie musée de la Cité Impériale. Elle se trouve à l’intérieur d’un 2^ème mur d’enceinte. Le 1^er se franchit par une porte creusée dedans en partageant le terrain avec les mobylettes. Les différents pavillons, salle du trône ont été superbement restaurés, enfin ce qui a été détruit le reste, la  Citadelle est un immense champ de rien. Les bombardements ont été féroces sur ce 17^ème parallèle il y a presque 50 ans maintenant. A mesure que le soleil décline, il fait meilleur et les couleurs s’avivent. 

Nous retrouvons la ville grouillante autour. Petit tour en bateau.

En fin d’après midi jusqu’au coucher du soleil il est bon de flâner, boire une bière le long de la rivière où dès 19h un marché s’anime.

Direction la Baie d’Halong terrestre. Un bus couchette plus loin (570km), mais là c’est utile, nous dépose en pleine nuit (3h 40) à l’entrée de Vinh Dinh. Ils nous avaient réveillés nous et une famille de français une dizaine de minutes plus tôt ! Quelques taxis, comme par « hasard », et nous en prenons un qui nous dépose en quelques petites minutes à Tam Coc devant un backpacker hôtel ouvert, c’est évidemment le seul dans ce cas, car en faisant le tour du patelin sous la lune, tout est clos. Nous essayons de chopper du Wifi, ici les codes sont souvent les mêmes (moi, je ne dis rien) pour voir des noms d’hôtels. 

Seul dans la nuit à la recherche d'un hotel

Nous revenons au backpacker où sont affalés sur des banquettes, des endormis très profondément. Juste en face, c’est ouvert et c’est bien : nous nous posons en flotte il est 4h 30. DOUCHE.  Le jour point, c’est magnifique même si s’est couvert.

Nous trimbalons dans le village de pêcheurs : tout se transforme, se rénove, se construit, et pas mal de lodges bon marché autour du lac. 

A proximité, les rizières vitales pour le pays. Comme nous regardions les beaux épis, une femme nous mime tout le travail de la plantation épi par épi jusqu’au ramassage et séchage pour nous faire comprendre sa valeur.

La vue de notre chambre (dans notre top 5).

Une balade obligatoire en barque. Ici les villageois ont une gestion communautaire et l’on paie un prix affiché pour le bateau et l’entrée pour qu’ensuite une personne désigne le rameur. Nous avons attendu la fin d’après midi, lorsque les cars sont repartis et que les couleurs s’avivent. Nous avons un sympathique rameur, alors qu’en majorité ce sont des femmes. Pas de mots, des photos pour cet endroit magnifique où nous glissons au milieu des pics rocheux et des grottes.

Notre rameur, un amateur de photo.

Le lendemain nous avons choisi de marcher sur les petits chemins alentours. Nous entrons sans trop savoir dans un site avec restaurations d’anciens habitats, de parties communes, bassins. Les pieds des pitons rocheux servent d’endroit frais et sûrement de caves. Les roches en sont truffées, elles servaient d’ailleurs de cachettes pendant la guerre. 

Plus loin nous atteignons le temple bouddhiste de Den Thai Vi d’où sort de la musique. Il doit y avoir une cérémonie d’intronisation : 3 jeunes moines officient. Un monsieur plus âgé, peut-être comme nous, nous fait signe d’entrer. C’est petit mais de belles statues dans la pièce du fond. En sortant, il nous fait voir un magasine où il est en photo dans le temple et nous fait asseoir un moment à l’ombre bienfaisante d’un arbre. 

On ne touche pas aux donations, ça rigole pas.

Un bref enregistrement audio de la cérémonie.

Au revoir. Nous continuons passons un temple dans la roche avec les pêcheurs à la ligne en dessous : beau poisson. Au bout des chemins, souvent des maisons de pêcheur. Demi-tour, des cimetières et les canaux où nous voyons de temps à autres passer les barques avec les touristes. 

Dernier repas à Tam Coc

Rendez-vous pour la Baie d'Halong.

Et enfin pour les courageux qui sont allés jusqu'au bout, pourquoi ce titre ? clic                         ICI