Népal - Bhaktapur à Nagarkot puis retour à Katmandou

Nous  ne restons que 2 nuits à Katmandou. Le matin, s’il est difficile de se sortir de sous la couette, les petits déj sur le toit terrasse sont bien agréables avec le soleil qui compense la fraîcheur. Novembre est vraiment un des meilleurs mois car il fait sec et ensoleillé mais dès décembre qui approche la température descend. Dommage qu’à Katmandou, la pollution alliée aux brumes matinales, nous empêchent de voir les montagnes.

C’est un taxi qui nous dépose à l’entrée de Bhaktapur, située à 16 km. Il  nous faut une heure pour s’extraire de la circulation de la capitale. Pour accéder à la vieille ville, nous payons un droit qui, sur demande est un laisser-passer pour une semaine puisque nous voulons y rester quelques nuits.  En traversant la Durbar Square d’ici, nous pouvons juger des dégâts, il manque des morceaux, par contre nous sommes agréablement surpris de voir le magnifique temple de Nyatapola  qui trône toujours avec ses 5 toits sur la place non loin de notre hôtel.

Au milieu le temple de Nyatapola

Aux alentours, cela a dû être le désastre ! Beaucoup de constructions nouvelles ou en cours mais aussi des zones de déblaiement de pâtés de maisons qui sont un tas de gravas, poutres. Ce travail sans relâche de fourmis participe à la poussière ambiante.

Beaucoup de maisons comme celle-ci, lézardées qui tiennent encore debout mais pour combien de temps ? 

Des chantiers partout.

Les "CatPat"

Dans cette maison il y a encore des photos accrochées aux murs et de la vaisselle dans l'armoire, pas bon signe sur le sort des occupants.

Tu vas te faire avoir Cathy...

Toujours Cathy un plein boulot sur les articles du blog, y a plus moche comme endroit 

Après 3 jours passés à nous trimballer dans ces rues, nous poussons 16 km plus loin, pour Nagarkot. Encore une heure de route, cette fois pas à cause de la circulation mais la route est en chantier même s’il n’a pas l’air d’avancer. Le séisme a dû bien endommager des portions et c’est à peine croyable que de simples voitures, bus arrivent à rouler là-dessus. Le village est perché à 2.000m et retrouvons la route asphaltée vers les derniers lacets. Nous tournons sac au dos à la recherche du gite idéal, presque une rando ! Ouf, nous trouvons notre havre avec une terrasse au soleil matinal, important à cette altitude. Nous pouvons alors marcher jusqu’à la tour du belvédère, fameux pour sa vue à 360°. Lorsque nous sommes venus il y a 6 ans, en juillet, des nuages occultaient tout le massif : là, nous voyons ce qu’ils cachaient ! Tout à l’Ouest, le Daulaghiri, les Annapurnas jusqu’à l’Everest, le Lotsé et le Makalu. Pas mal de monde pour le spectacle de ces montagnes qui s’embrasent au coucher de soleil, qui n’est pas mal non plus de l’autre côté.

L'Everest entre les deux montagnes du premier plan, c'est pas la plus haute sur la photo.

Dès qu’il se cache, la température descend et nous restons un maximum avant de nous réchauffer dans la descente alors que la nuit devient de plus en plus dense avec le rouge à notre gauche qui fonce jusqu’au noir. Oups, pas pris la frontale, heureusement que nous sommes pratiquement seuls à redescendre à pied et les véhicules passent par une autre route. Nous devinons la vallée de Katmandou tout en bas au loin avec des lumières. C’est beau la nuit, mais nous sommes bien contents de nous jeter dans un petit resto non loin de l’hôtel.

Les matins nous nous réveillons avec le jour puis le soleil, et déjeunons sur la terrasse du resto en dessous toujours en plein soleil. Nous apercevons les avions revenant de la balade vers l’Everest qui passent presque à notre niveau. Des randonnées à la journée sont possibles avec des chemins à peu près trouvables entre les différents hameaux : des forêts, des cultures en terrasse accrochées aux pentes ainsi que des maisons.

Moines version 2.0

Coucher de soleil extraordinaire

En revenant vers Katmandou, nous avons fait une nouvelle étape à Bhaktapur où nous sommes retournés manger au Good view, histoire de faire un salut au patron que nous avions rencontré l’autre soir. Il a ouvert son resto il y a 2 mois dans ces murs qu’il loue après l’avoir aménagé. Énormément de courage, comme beaucoup, pas simple même si c’est son vrai métier. Sa maison a été détruite par le séisme et il habite avec sa femme et ses enfants dans une autre construite en « métal ». Il parle le français qu’il a appris avec un Français en 3 mois ! Nous lui souhaitons de bonnes choses.

La veille de notre départ de Katmandou, nous avons craqué pour un vol pour voir l’Everest. Un taxi nous conduit par les rues presque désertes à l’aéroport. Le vol est à 6h 45. Plusieurs compagnies le proposent, il nous restait Yéti Airline. Pat avait vu une présentation sur le net, vantant ce trajet au cœur du massif. En fait, c’est une belle balade dans un jetstream 41, avec à l’aller le massif himalayen  avant de le voir de côté, puis…demi tour ! Mais on ne peut pas dire que l’on est au cœur du massif ! Bon, la petite coupe de Champagne agrémente la fête.

L'Everest et ses 8848 m est là, c'est le plus haut sur la photo.

L’après-midi nous sommes retournés sur Durbar Square, avons repris une petite pochette  (la 3ème!) à la vendeuse avec qui nous avons sympathisé.

Le bordel habituel dans les rues de Katmandou.

Un poteau au milieu de la rue, c'est normal encore une fois, vous êtes à Katmandou.

Nous ne comprenions pas la réticence de notre hôtelier pour nous avoir un taxi afin de nous rendre à l'aéroport. Nous en avons trouvé un facilement. C'est en constatant le peu de circulation dans Katmandou que notre chauffeur nous explique: ce n'est pas seulement à cause de nombreux électeurs allant voter dans leur région, il n'y a qu'environ 20% de voiture à circuler mais à cause de la peur de récupérer une bombe dans la voiture ou de rouler sur une. Lui, n'emprunte aujourd'hui que les voies principales. Il y a un gros déploiement de forces de sécurité mais cela ne suffit pas. Espérons que la nouvelle constitution de 2015 apportera de la stabilité et empêchera la corruption, il n'y croit pas trop.

Notre bel avion qui va nous emmener vers Kuala Lumpur, puis Singapour.