Costa Rica - "Pura Vida"
Nous
atterrissons en fin d’après-midi à San José ou plus précisément Alajuela à une
trentaine de kilomètres à l’Ouest. C’est pour cette raison que nous avons
choisi un gite pour la nuit dans le coin pour continuer ensuite dans cette
direction, laissant la capitale pour la fin.
Sitôt
récupérer notre véhicule, un petit 4x4 recommandé pour les routes de ce pays, nous
prenons la route sinueuse qui mène à notre hôtel. Il fait nuit, heureusement
qu’il y a un resto sur place, nous n’avons pas besoin de ressortir. De plus,
c’est une pizzeria !
Dimanche 8
avril : nous découvrons le paysage et…décidons de rester une nuit de
plus ! Direction le volcan Poas par une route qui grimpe bien mais à 2
bornes du but, la route est coupée et un garde vient nous dire que cela fait
juste un an suite à une activité accrue mais cela sera peut-être levé dans 2
semaines. Ben c’est trop tard pour nous, il pourrait y avoir une indication en
bas !
Tant pis,
nous ne verrons pas son lac d’acide le plus grand au monde ! Nous nous
rabattons alors sur La Paz Waterfall gardens, un grand parc qui concentre la
faune et flore de la région. Pas donné, mais il n’est que 10h et avons plein de
temps pour le découvrir: volières, ferme de papillons, singes, grenouilles,
serpents, jaguars et jardin d’orchidées. Tous dans des espaces consacrés que
l’on parcourt à la suite avec en prime le trajet aux chutes il y en a trois
(37, 20 et 4m), dans une végétation luxuriante. Belle pluie tropicale près des
chutes, mais ce n’est pas long. En ce dimanche, il y avait pas mal de monde
mais réparti ce n’est embêtant et ce sont beaucoup de locaux.
Lundi 9
avril : En route ! Nous contournons le volcan Poas (2.704m), prenons
la route du parc et passons le pont en bas de la chute. Les quelques 140km se
font en 3h loin d’être monotones : la route est sinueuse, pas étonnant vu
le paysage tourmenté recouvert de végétation luxuriante. Nous arrivons face au
beau cône du volcan Arenal (1.633m) pour emprunter la piste qui mène à notre
étape de ce soir à El Castillo. Quelle vue !
Nous nous installons vite
fait et allons à pied au Butterfly Conservatory tout proche. Un peu comme hier mais
en moins grand et pas grand monde, c’est sympa. Une famille de Français en visite avec nous, cela
tombe bien, car le guide dans les serres parle français, il est Belge et bosse
en voyageant. Là aussi, des papillons bien sûr et des grenouilles : cela
complète nos infos. Après les serres, nous continuons seuls la balade à travers
la végétation de forêt pluviale.
Mardi 10
avril : le volcan est étêté par les nuages. Nous décidons de rester une
nuit de plus ici. Après le petit déjeuner sur la terrasse du resto de l’hôtel,
nous nous préparons tranquillement car il pleut. En piste, et une vingtaine de
minutes nous passons l’entrée du Parc National du Volcan Arenal pour nous garer
un peu plus haut au parking. Nous entamons le chemin pour la coulée de lave de
1992, d’abord entouré de hautes herbes puis au milieu d’une forêt pluviale.
En
point d’orgue, le kapokier (fromager) vieux de 400ans, à la monumentale base et
énormes branches, d’environ 40m de haut.
Les Mayas considéraient cet arbre
comme l’axe du monde. Des animaux aussi : des oiseaux ; araignées (la
golden Orb Silk).
Courageux le mâle, c'est la petite araignée taille de la femelle environ 6 ou 7 cm |
Le temps s’est dégagé et en fin de balade nous montons au
mirador pour l’Arénal débarrassé de ses nuages et profitons un moment de notre
chance.
Ce volcan que l’on croyait éteint, s’est réveillé en 1968 et depuis a
eu plusieurs éruptions.
Nous
rejoignons la voiture pour descendre à quelques kilomètres vers le lac Arénal
où se niche un autre bout du parc où nous nous garons. Ici, le chemin évolue
dans la forêt fluviale vers un mirador en bois de 12m. Ah, pluie tropicale mais
le soleil revient de suite. C’est bon et beau ! Du mirador, nous voyons un
toucan puis 2, 3…6, voler et se poser sur un arbre en groupe, puis sur un
autre.
Nous en prenons plein les yeux. A notre retour à l’hôtel, l’Arenal est
dans les nuages.
Mercredi 11
avril : Nous petit déjeunons à la terrasse. Des nuages, encore ce matin
mais le temps change vite. Après les vautours en nombre, observés hier matin,
ce matin c’est au tour des hirondelles de s’offrir à notre vue. Quant aux
colibris, la haie d’hibiscus autour de notre cabiñas est un terrain de choix et
nous venons même d’y voir un nid.
Un œuf minuscule autour de 2 cm |
8h, en route
à la découverte d’autres merveilles ! Nous avons réservé une nuit à La
Tropicale à Carillo, tout à l’Ouest de la Péninsule à environ 4 heures de
route. Nous débutons par notre piste défoncée pour rejoindre la route avant le
barrage. Un raccourci par une rude piste traverse sur les hauteurs un champ
d’éoliennes et nous basculons sur un paysage plus sec mais aux beaux arbres,
dont l’emblème du pays, le guanacaste dans des collines blondes parsemées des
roches foncées volcaniques. Nous passons Cañas avec ses cowboys en ville puis
le pont qui permet d’accéder à la Péninsule de Nicoya.
Il reste 30
bornes lorsque notre route devient piste, merci le 4x4 mais le GPS aurait pu
nous envoyer sur une autre route. Heureusement les 10 derniers km se font sur
une route toute neuve. Cela valait la peine ! Magnifique plage et notre hôtel, tenu par un Havrais installé
ici depuis 14 ans est l’endroit parfait pour se poser. Dommage de n’y passer
qu’une nuit !
Jeudi 12
avril : Nous nous levons de bonne heure, il fait un temps magnifique. Nos
sacs préparés, nous pouvons goûter la fraîcheur matinale puis notre copieux
petit déjeuner. Nous flânons au bungalow
mais à 9h nous devons reprendre notre route. Aujourd’hui, notre but
Tambor au Sud-est de la Péninsule ; pas en prolongeant notre route vers le
Sud car si les distances ne sont pas longues, les pistes sont très mauvaises,
avec peu de pompes à essence et nous en avons besoin. Cette fois nous prenons
la route vers Nicoya au Centre de la Péninsule et filons Sud en passant Paquera
et son ferry. Nous stoppons à quelques kilomètres pour visiter le Curu National
Wildlife Refuge, situé en bord de mer. Nous laissons l’embarcadère sur la plage
pour l’ile de la Tortue pour marcher sur les sentiers proposés. Un dans la
mangrove, un autre un peu plus haut avec tous les crabes rouges qui crissent
dans les feuilles sèches puis un autre avec des passerelles en bois de temps à
autres nous offrent une chouette balade.
Fait pas bon se baigner dans le coin |
Nous faisons la liste des animaux vus
avec un couple de jeunes Québécois que nous retrouvons après sur la plage, les
mêmes : singes capucins à face blanche, ratons laveurs, crabes halloween, iguanes,
pale billed woodpecker et autres oiseaux…
Oiseaux Mot-Mot |
Nous
reprenons la route pour quelques kilomètres, par une campagne qui ressemblerait
presque à chez nous si ce n’étaient les arbres, dont ceux tout en fleurs jaunes.
A l’hôtel, nous avons des messages des enfants : des nouvelles d’Arnaud
qui fera bien le vol de San Diego le 25 avril, donc nous prenons des places.
Belle fin de parcours car Sandra vient de recevoir la date de la cérémonie de
citoyenneté canadienne, une semaine après Arnaud, donc nous pourrons assister
aux 2.
Vendredi 13
avril : Retour sur Paquera et nous nous retrouvons dans les 1ers de la
file au ferry pour le départ de 9h. Cette tranquille traversée du golfe de
Nicoya, en 1h 30, sous le soleil pour Puntarenas est un gain de temps.
Oups,
plus de circulation dès que nous nous extirpons du bateau en direction d’abord
de San José. Mais c’est plus calme dès que nous la laissons en continuant de
longer la côte. Nous snobons le parc aux
crocodiles pour filer à Playa Hermosa et ses 10km d’énormes rouleaux qui
attirent les surfeurs : chaleur humide, brume d’eau et sable gris foncé,
c’est superbe.
Nous n’avons
pas réservé d’hôtel nous voulions nous rapprocher au maximum du Parc National
Manuel Antonio pour demain. Nous en trouvons un dans cette zone, sur la route
après Quépos, à peu près dans nos prix : ici ce n’est pas évident. De la
terrasse devant notre chambre, nous voyons 2 paresseux installés dans un des
grands arbres juste en face, et que dire des singes. Bref, du spectacle et cela
tombe bien car la pluie est alors au rendez-vous.
Samedi 14
avril : Oups, un raton-laveur passe derrière la fenêtre ! Cette nuit,
nous avons entendu hurler les singes…hurleurs. Message d’Annabelle de la sortie
à Bercé ce matin, la chance ! Ben oui, j’aime cette forêt mais ici aussi
nous sommes gâtés par les arbres. Aujourd’hui, nous visitons le plus petit Parc
National du pays (16km²) mais aussi le plus visité, créé en 1972. Il a ainsi évité la
création d’une station balnéaire. Nous arrivons à nous garer à un parking privé
près de l’entrée, ayant esquivé auparavant les nombreuses sollicitations
impératives de « guides » et rabatteurs pour des parkings bien plus
loin soi-disant obligatoires, au même prix mais éloignés : c’est la foire
d’empoigne. Ouf, c’est plus tranquille à l’intérieur ! Pas mal de monde en
ce jour de week-end dont des groupes souvent pas très discrets. Bref, au
départ, ce n’est pas ici que nous avons vu le plus d’animaux sur les différents parcours proposés. Puis
vint le secteur des plages : d’abord la playa las Gemelas avec ses iguanes
essayant de grappiller la nourriture des plagistes...
... puis la belle playa Manuel
Antonio séparée d’un bras d’arbres de la non moins belle playa Espadilla Sur.
Nous nous sommes baignés dans les 3 !
A notre
retour à l’hôtel, eh bien nous nous sommes dessalés dans la piscine.
Dimanche 15
avril : retour vers Quepos et nous filons à Dominical, normal aujourd’hui,
surtout fréquenté par les surfeurs. Nous tournons le dos à la mer et nous
enfonçons dans la montagne verte sur une belle petite route sinueuse qui
s’élève parfois dans les nuages. Des portions à glissement de terrain et d’énormes
blocs descendus de la montagne jalonnent le trajet. En descendant, le paysage
change en s’ouvrant sur la base très large du redoutable volcan Irazu dont nous
ne voyons pas le sommet à 3.432m bien caché dans les nuages. Sa dernière
éruption date de 1994. Nous passons la ville de Carthago pour nous diriger vers
Paraiso et notre gite de ce soir. Nous le trouvons après le Mirador dans un
chemin pentu où nous nous garons puis devons encore descendre un peu à pied sur un chemin
encore plus pentu. Cela vaut la peine, nous nous installons dans une chambre avec
une terrasse au-dessus de la vallée verdoyante.
Nous ne
tardons pas à partir à sa découverte. Il y a une cascade et plus loin, les
ruines d’une église. Le proprio nous fait guider par sa chienne. En effet, le
chemin est raide, les hautes herbes autour masquent le dénivelé. Arrivés au
torrent, le chemin remonte un peu et le traverse, donc nous rebroussons chemin,
je n’ai pas le pied sûr. Par contre, nous continuons pour la ruine en longeant
bientôt de vastes champs de cristophines.
Mince un portail fermé, nous l’escaladons
et arrivons bientôt à cette ancienne église, la plus ancienne du Costa Rica,
ébranlée par les tremblements de terre successifs au milieu maintenant d’un
parc verdoyant. Le vieux village d’Ujarras n’a plus que ce vestige, abandonné
depuis 1833. En ce dimanche de nombreuses familles ou groupes d’amis picniquent
sur les pelouses. Il y a des stands de bouffe et de boisson. Dans les ruines,
des perroquets verts se perchent dans des niches, c’est plus facile de les voir
que dans les arbres.
Nous quittons ce lieu sympathique et revenons sur notre
chemin, la chienne nous avait laissés avant la ruine. Dans ce sens, cela grimpe
dur. Nous sommes vraiment bien là-haut !
Lundi 16
avril : Nous prenons un bon petit déjeuner à notre belvédère en parlant
avec le proprio, un français installé ici depuis 10ans. Nous flânons un peu à
notre terrasse à profiter de la vue entre brume et soleil avant de reprendre la
route. Direction San José, il faut bien tout de même passer à la capitale. Nous
retrouvons la circulation et nous garons vers le centre historique non loin du
Parque National et de la gare. Nous avons déambulé à pied de la place d’Espagne
et ses beaux arbres : nous n’avons pas vu celui planté par Kennedy en 1963
mais n’avons pas rate la statue de Christophe Colomb, bien taguée.
Nous allons sur les 2 places dans l’alignement
avec le kiosque de la Musique sur le Parque Morazan.
Beaucoup de bâtiments
publics de style colonial et un grand trou du futur bâtiment de l’Assemblée
Législative. Des rues piétonnes et nous revenons à la voiture, c’est bon pour
la ville. De toute façon, nous traversons la ville les quartiers plus
commerçants à ce moment nous allons non loin de l’aéroport où nous avons trouvé
un hôtel.
Demain matin,
nous partons de bonne heure (5h), pour prendre l’avion direction….SAN FRANCISCO !
Ces 10 jours
au Costa Rica, décidés au dernier moment, nous ont offerts de beaux moments
nature. Pas beaucoup préparés, mais cela aura été une bonne prise de contact
avec l’Amérique Centrale qui donne envie d’être d'y revenir. Nous y avons rencontré
des gens souriants, soucieux de bien-être et bien sûr un panel d’animaux
incroyables.
Bonjour encore plein de belles images et de commentaires - Cela donne envie d'aller au Costa Rica cordialement jc
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