Pérou - C'était le Pérou.



2 jours avant de prendre notre avion pour Lima, nous avons passé une journée à Pisac. Le mardi 27 mars, nous prenons un collectivos à Cusco et une quarantaine de minutes plus tard, nous descendons dans la vallée de Pisac, où coule l’Urubamba. Nous stoppons juste après le pont et trouvons un taxi qui nous grimpe à 7 bornes, en haut du site. Il y a pas mal de monde. L’entrée du site commence par le quartier Kantus Rakay, d’où nous avons une belle vue d’ensemble sur la vallée et les terrasses le long des grandes pentes. Nous grimpons alors vers le quartier de Kallaqasa, vestiges de maisons, bains…




Nous prenons encore de la hauteur puis redescendons en voyant ce que nous croyons être notre chemin pour Pisac. Ben non, un gardien nous remet dans le bon chemin, nous devons remonter sur Kallaqasa pour basculer derrière : Oups, 2ème passage et ça grimpe ! Nous descendons alors vers le Tunnel du Puma, en fait, un passage très étroit d’une dizaine de mètres entre 2 rochers.


Nous arrivons alors au-dessus de l’Intiwatana (lieu qui accroche le soleil), magnifiques constructions avec les pierres des mûrs qui s’emboîtent parfaitement : le temple du Soleil, de la Lune (trapézoïdal) mais aussi les rigoles de canalisation qui courent à travers ce site inca. Zut, Pat se tord la cheville ! Décidément, nos belles balades sont ponctuées de pépins.





Mais ça repart, le sentier continue de nous enchanter  le long des terrasses et pentes vertigineuses où s’accrochent de belles planteS et fleurs.




Nous arrivons à l’ancien village, Pisaqa entouré de terrasses que nous descendons encore et encore pour arriver dans Pisac directement sur la fameuse place. En fait, si elle est toujours envahie d’étales de vendeurs, chaque étale est couvert qui empêche d’avoir une perspective d’ensemble. Un beau revêtement au sol de pierres arrondies amalgamées mais j’aurais préféré la bonne vieille terre car je ne peux pas marcher dessus sans me faire mal ! Bon, ce n’est pas grave, on peut comprendre que les conditions soient meilleures mais plus d’intérêt. Finalement, nous ne sommes pas mécontents de ne pas rester coucher.






Jeudi 29 mars, nous devons quitter Cusco ce matin. Le taxi nous conduit à l’aéroport mais, au comptoir d’enregistrement, petit malaise : nous nous sommes gourés d’un mois dans la date. Nous nous voyons déjà partir en bus à la place mais finalement en faisant le tour des comptoirs nous trouvons des places sur un autre avion à la même heure. La tension reprend un rythme normal. Une heure trente de vol et nous atterrissons à Lima où il fait plus chaud et sec.


Notre hôtel est dans le centre et nous ne tardons pas à aller traîner du côté de la plaza Mayor avec la cathédrale : une file énorme pour sa visite, nous reviendrons. 


Par contre dans les autres églises, comme il y a plein d’offices avec la semaine sainte, cela nous permet de rentrer et regarder les riches décorations. Nous filons à la Gare Desamparados où nous étions arrivés il y a longtemps, elle est devenue Musée de la Littérature avec en ce moment une belle bio de Vargas Llosa. Nous profitons de cette semaine spéciale, avec la circulation filtrée, beaucoup de piétons dans les rues du centre pour franchir le pont sur le rio Rimac et faire une incursion dans le centre historique très peu sûr en temps normal. 






Au retour, nous longeons le Rimac aménagé en promenade, il y a pas mal de monde, des animations, c’est très vivant.





Vendredi 30 mars : en ouvrant notre fenêtre pour faire de l’air, nous apercevons la foule à un pâté de maison et entendons la musique comme l’autre jour : de la fumée, de l’encens, des gens en blanc et une statue portée au milieu, quelques fois posée le temps de changer de porteurs. 


Nous descendons petit déjeuner et lorsque nous remontons à la chambre, cela « processe » toujours. A cette allure, ils ne sont pas près d’arriver, on ne sait pas où.
Nous sortons dans l’autre direction, vers la large plaza San Martin puis passons sur la jolie petite plaza Francia avec ses bâtiments coloniaux défraichis et l’église bleue de la Recoleta.  





Nous prenons alors le Metropolitan, ce n’est pas un métro mais un bus avec une voie dédiée. La ligne traverse Lima jusqu’au Sud, c’est bien pratique donc elle est beaucoup empruntée. C’est d’ailleurs dans le quartier de Baranco, au sud de Miraflorès que nous descendons. Nous traversons à pied ce quartier animé pour atteindre l’Océan. Les falaises sont hautes et abruptes avec seulement quelques passages possibles pour y accéder. Ici, une passerelle y descend et enjambe la Panaméricaine qui longe la mer. Une petite bande de galets et sable, et en ce jour férié, énormément de familles essaient d’y mettre les pieds. Nous restons un moment assis sur un coin de pierre à regarder ce monde, pas mal de familles. Au revoir nos voisins, nous remontons la falaise puis passons le Pont des Soupirs, en fait une passerelle qui enjambe une rue entourée de terrasses de resto et retour à notre Metropolitan archi bondé.









Le soir, il fait bon et des animations dans des coins de rues attirent les badauds que nous sommes. Dans la nôtre, nous avons vu Mickael Jackson, non il n’est pas mort !
Samedi matin, nous retournons à l’aéroport, il n’y a pas beaucoup de circulation, mais que de ralentisseurs ! Notre avion pour Tingo Maria est un petit Dash 8, nous sommes une vingtaine de passagers. 





Notre destination est à environ une heure, mais les paysages évoluent vite. Nous longeons d’abord la côte désertique, comme les montagnes que nous survolons ensuite. Des  nuages alors et nous atterrissons à midi sous une bonne chaleur humide. Dès nos sacs déposés à l’hôtel, nous profitons du beau temps et prenons un tuk tuk pour la cueva de las Lechuzas (la grotte des hiboux) située à 7km. L’entrée du parc est chère et unique donc nous prenons notre temps car nous ne reviendrons pas. Le chemin est  ombragé pour atteindre les marches en béton qui montent à la grotte. Maintenant, un parcours sur une passerelle en bois, permet d’éviter de marcher sur le sol. Important lorsque l’on sait qu’il est jonché de gros insectes rampants : Patrick réalise alors que son souvenir est bien réel, non créé par son imagination il y a 36 ans ! Moi, je n’en ai jamais douté. Un bruit d’enfer en nous enfonçant, avec tous ces volatiles. Bien sûr, ce ne sont pas des chouettes, mais des guarachos, des oiseaux nocturnes qui se nourrissent principalement des fruits des palmiers. Nous restons un long moment, un des gardiens nous fait voir sur son portable, des photos des petits il y a 1 mois.











Une vidéo de l'ambiance dans la grotte 


A la sortie de la grotte, nous continuons le chemin ombragé lorsqu’une pluie tropicale s’abat. Nous nous mettons à l’abri de fortune dans des abris de picnic déjà bien occupés par des locaux. C’est sympa, certains ont choisi l’option se mettre sous la flotte qui est plutôt bonne. Nous l’aurions bien prise si nous n’avions pas eu le sac photo et le petit sac à dos. Bon, cela ne dure pas et nous sortons pour reprendre un tuk tuk. Le gars nous propose un petit stop au belvédère sur Tingo, sympa, mais il en profite surtout pour faire un coucou à sa copine qui vend des boissons.
Nous rentrons à notre hôtel en ville, mais dès le lendemain nous allons nous installer dans un autre, en dehors de la ville à quelques petits kilomètres dans un domaine à la végétation abondante. Tingo est située dans la Selva, c’est le bord de l’Amazonie. Elle a ses avantages, il y fait chaud et humide mais c’est montagneux et il y a un peu moins de moustique. En attendant notre chambre, nous faisons le tour de ce domaine cerné par des cours d’eau : crotons, bambous, colonies de fourmis (aïe, ça mord !)







et plein d’autres choses que nous préférons ne pas voir. Je marche plutôt mieux sur ce terrain souple mais la séance piscine l’après-midi est plus bienfaitrice et que dire du séchage en plein soleil qui semble moins violent qu’à Cusco et où l’on peut s’attarder. Dès qu’il est couché nous rentrons à la chambre faire nos topos. Ce soir, nous mangeons de bonne heure car en ce dimanche de Pâques, les employés de l’hôtel quittent leur boulot à 18h. Pas de problème pour nous, je continue ensuite mon topo alors que Pat peut préparer une future destination choisie il y a peu : pas facile de louer une voiture au Costa Rica avec les surcoûts d’assurances exigées !
Lundi 2 avril : Ben, c’est encore un jour férié ici. Je sais, chez nous aussi, mais là cela fait depuis jeudi ! Il a plu une partie de la nuit, il fait moins chaud. Nous prenons un tuk tuk pour filer plein Sud sur la route de Huanuco. Le gars ne connait pas trop les lieux que nous lui indiquons mais se débrouille et nous dépose pour nous attendre au chemin qui mène al Velo de la Ninfa (ce  n’est pas le vélo, mais le voile de la nymphe). De nombreuses chutes d’eau dans le coin, mais le chemin est très glissant et la dernière portion est déconseillée, donc demi-tour vu la dextérité de mes pas et retour au tuk tuk. Il nous ramène en nous stoppons au site de Las Pavas avec toujours un torrent qui file sur les roches. Le chemin est pratiquement en dur jusqu’à un village. Pas de touristes, nous sommes regardés avec curiosité mais pas de problème. D’ailleurs, en revenant à la sortie du site, Romel, un monsieur à la terrasse en bois sur pilotis, veut absolument causer. Donc nous causons, il est content de voir des touristes et nous goutons sa bonne liqueur au miel. Au revoir, non nous ne pouvons pas coucher, nous avons déjà un endroit. Peut-être un jour… Notre tuk tuk nous ramène à l’hôtel, il aurait bien aimé continuer mais cela suffit, j’ai besoin de reposer mon pied et malgré la grisaille aujourd’hui, nous nous jetons avec délice dans la piscine. Nous ne sécherons pas au soleil mais pas grave.
Le soir, nous mangeons à la terrasse du resto de l’hôtel, il fait bon.
Mardi 3 avril : il fait grand soleil et nous décidons de rester dans cet hôtel. Après l’excellent petit déjeuner, aujourd’hui nous ne sommes plus les seuls clients et le patron, un Danois installé ici depuis 18 ans,  s’occupe de finir de nettoyer la piscine. Après avoir trimbalé sur d’autres terrasses et pu observer de nombreuses espèces de papillons, nous sortons prendre un tuk tuk et nous faisons déposer au Jardin Botanique où nous sommes venus il y a 36 ans : moins entretenu, un peu fouillis mais c’est reposant. De beaux papillons, de beaux arbres mais ce n’est pas le moment de floraison des orchidées. 




Nous sortons marcher jusqu’à l’autre bout de Tingo Maria par la longue rue qui traverse la plaza de Arma pour monter à l’autre belvédère : chouette endroit pour observer la ville dans son ensemble, adossée au tumultueux rio avec en fond la Belle Dormante. 

Étrange ce toboggan

Au fond la montagne en forme de femme allongée (La belle dormante).

Il fait chaud sous le soleil et en bas, nous reprenons un tuk tuk pour l’hôtel. Plouf, vite à la piscine. Ce soir, nous mangeons dès 17h 30 pour que le personnel puisse partir et nous ne sommes pas à une heure près. Ils nous ont préparé une spécialité, la dorada con causa. C’est bon mais bourratif, surtout avec les bananes plantains frites. La nuit est alors presque tombée et avant de rejoindre la chambre, nous faisons un tour dans le domaine jusqu’à la 2ème piscine. Nous y restons un moment, le noir est complet sauf les lucioles qui virevoltent dans le bruit des animaux, avant de revenir alors que nos yeux s’habituent à l’obscurité.
Mercredi 4 avril, nous quittons ce bel endroit après le délicieux petit déjeuner aux confitures maison. Vers 11h, un tuk tuk vient nous chercher pour l’aéroport où nous enregistrons de suite. Il est petit et cela va vite. 


A peine 15’ après l’arrivée du même avion qu’à l’aller, nous embarquons en marchant sur le tarmac en herbe. Une heure de trajet et nous revoici à Lima où il fait toujours beau et sec. Il y a un peu plus de circulation pour rejoindre notre hôtel et une manif sur la place du 2 Mai, ici ce ne sont pas les cheminots mais la Construction Civile. A la chambre, nous mettons à jour topo et photos et parlons un bon moment avec Sandra sur skype. Il fait bien nuit lorsque nous sortons manger au Chifa. Ces restaurants chinois sont une partie de la cuisine au Pérou : ce sont les descendants des travailleurs venus à partir du milieu du XIXème siècle qui se sont bien fait à la culture locale mais on toujours conservé leur cuisine en y ajoutant tout de même des caractéristiques locales C’est bon et pas cher.
Le lendemain, nous allons visiter le couvent San Domingo, surtout pour la Vera Cruz....

Une petite référence à un film culte

......mais nous y passons plus de temps que prévu. Nous montons au clocher puis sortons sachant que nous pouvons revenir, car nous voulons être à l’heure pour la relève de la garde : c’est long et assez kitch mais la fanfare est bonne au palais du gouvernement. 



Nous revenons alors terminer la visite du couvent. 2 beaux cloîtres, des cryptes dont un avec un puits où les moines ont été enterrés au fil du temps. Les chapelles de 3 saints vénérés ici dont Ste Rosa, la patronne de Lima et San Martin de Porre, un médecin qui a fait des miracles (il a dû soigner des gens !).






Nous tournons ensuite dans ce quartier, pas question de monter au cerro San Cristobal, les minibus n’y montent plus, le quartier est trop crainteux ! Nous allons jusqu’au quartier chinois plein d’activité par des rues piétonnes et revenons par une rue parallèle avec de grands bâtiments type Wall street, pas étonnant il y a la Bourse et la Réserve du Pérou.
Notre dernier jour, nous allons le passer du côté de Baranco au bord de l’Océan. Le Metropolitan est encore bondé mais contrairement à l’autre jour, la plage n’est plus noire de monde. Les vacances de Pâques sont terminées. Demain matin, nous prenons l’avion nous quittons l’Amérique du Sud pour l’Amérique Centrale au Costa Rica

Commentaires

  1. Toujours de bonnes informations sur ce blog et de bons clichés. Bravo à ce couple globe trotters qui nous font rêver par leurs passions communes du voyage. Avec cet expérience du voyage qui permet une autre vision de la vie. sincères et amicales salutations du clan des MACLEODO
    GASNIER (réference à Lambert dans Higlander) A bientôt Patrick et Madame

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